Test RP !

Tic-tac. Tic-tac. Tic-tac. Ce son infernal résonnait dans ma tête. Mon subcontinent qui était tellement embrouillé, avait réussi à associer le bruit du mouvement rotatif de l'aiguille en acier à une voie mécanique. Dont le seul et unique but de cette dernière était de mettre les nerfs à rude épreuve pour quiconque aie le malheur de l'entendre. Franchement, je n'avais qu'une seule envie, me rendormir, mais mon esprit était maintenant capturé par ce rythme effroyable et incessant que produisait mon réveil. Je perdais toujours à ce petit jeu face à ma pendule. Tournant afin la tête vers la droite, je plissais mes yeux pour pouvoir observer attentivement le verre épais du réveil, où les aiguilles y apparaissaient déformées. La machine indiquait huit heures et demie, rien qu'à l'idée de devoir me lever aussitôt le matin me dégoutais. Mon âme et mon corps s'étaient mis à l'unisson, je regrettais amèrement que mon sommeil soit si léger ma réflexion s'était accompagné un grognement presque animal. Prenant enfin mon courage à deux mains, je me décidais d'émerger de mon cocon. Rabattant violemment les couvertures sur le côté, je pouvais enfin m'étirer à mon aise. Je prenais mon temps pour faire disparaitre la moindre parcelle douloureuse de mon corps. Après cette petite gymnastique mon corps était totalement d'attaque pour cette journée. Malheureusement ce n'était pas encore le cas pour mon esprit, où un capharnaüm indescriptible y régnait. Le seul moyen pour me remettre les idées au clair étaient un café corsé accompagné d'une bonne cigarette. Attrapent à la volée une chemise d'homme, certainement une de son frère, je couvris mon petit corps nue et charnue, qui était l'une de mes mauvaises habitudes.
A travers les stores à moitiés clos, de minces rayons de lumières se déployaient dans mon appartement. Celui-ci était petit, simple, vétuste, mais je l'aimais. A force d'être bordélique, des montagnes de papier en tous genres s'étaient installées, laissant place à une pagaille bien étudiée. Je connaissais tous les coins et recoins de mon petit chez moi, heureusement pour moi, puisque la vieille l'ampoule du plafonnier de ma chambre avait claquée. D'un pas sûr je m'aventurais vers ma kitchenette pour préparer un café, pendant que la cafetière s'activait j'ouvris tous les stores de l'appartement, laissant une douce lumière envahir ma garçonnière. Profitant de la vu qu'offrait la fenêtre de ma chambre je décidais de passer un coup de fil à mon frère. Un déjeuner en compagnie de l'être le plus chère à mon coeur, nous étions comme les deux doigts de la main, souvent fourrés ensemble nous profitions de notre nouvelle vie, malheureusement je n'avais jamais puaimer aucune de ces compagnes à cause de mon côté possessif, encore l'une de mes mauvaises habitudes.
Quand le café fut prêt, je l'engloutis une première tasse d'une traite. Il m'avait fallu attendre tous ce temps pour qu'enfin je puisse profiter d'une bonne cigarette assise dans mon confortable fauteuil en cuir éliminé. Le regard vide je fixais ma machine à écrire, d'où depuis maintenant quelques mois aucun écrit digne de ce nom n'était sorti.
Voilà à quoi se résumait ma matinée, un réveil maussade, des litres de cafés engloutis, de nombreux mégots de cigarettes et ceux jusqu'à l'arrivée de son grand-frère..